À la découverte des champignons de la Mauricie 

 

 

 

 

 

 

Cet article a été réalisé en collaboration avec La Filière Maurice

En Mauricie, s’adonner à la cueillette des champignons, c’est l’occasion parfaite de mettre ses bottes, respirer l’air frais et explorer la forêt. De la fin de l’été jusqu’à l’automne, les sous-bois, clairières et bordures forestières regorgent de petites merveilles : bolets, cèpes, chanterelles ou encore le champignon homard rouge-orangé. Chaque sortie peut réserver une belle surprise gourmande, tout en mélangeant balade, curiosité et plaisir de bien manger.

 

Les espèces vedettes de l’automne

 

La Mauricie dévoile une palette de champignons aussi riche que variée :

 

Armillaire ventru 

En Mauricie, la saison met en lumière l’armillaire ventru, un champignon impressionnant qui pousse dans les forêts de pins et d’épinettes. Savoureux lorsqu’il est cueilli jeune, il se distingue par sa chair ferme et délicate. Avec son gros pied blanc et son chapeau robuste, il attire l’œil autant qu’il charme les papilles. Un vrai plaisir à découvrir pour ceux qui aiment les saveurs locales en forêt!

 

 

Matsutaké 

Rare et discret, le matsutaké est un joyau de nos forêts québécoises. Caché sous la mousse au pied des pins gris, il se fait désirer… mais son parfum boisé et épicé récompense les plus patients. Considéré comme un mets de luxe au Japon, il séduit aussi ici par son caractère unique. Une belle preuve que nos forêts d’ici regorgent de trésors gourmands à savourer en saison.

 

Pleurote tardif 

Le pleurote tardif fait partie des derniers cadeaux de l’automne. On le repère facilement grâce à ses chapeaux gris pâle ou brun clair qui poussent en grappes sur les troncs et les branches mortes. Sa chair tendre et son goût délicat en font un champignon apprécié en cuisine, surtout sauté ou ajouté à des plats mijotés. Bien qu’il soit moins connu que d’autres variétés, il se distingue par sa texture fondante et sa capacité à relever les saveurs d’un repas réconfortant. Un vrai complice de la cuisine d’automne au Québec!

 

 

Pieds de mouton 

Le pied-de-mouton s’épanouit en forêt de transition, particulièrement sous les épinettes blanches, sapins et pins, dès la fin de l’été jusqu’au début de l’automne. Ce champignon se reconnaît à ses aiguillons fragiles sous le chapeau — attention, ceux-ci se détachent facilement au moindre frottement, il faut donc le cueillir avec soin. Sa chair tendre est pleine de caractère : douce, mais avec une belle personnalité qui rehausse les plats sans dominer. Blanc au début, les aiguillons jaunissent ou prennent une teinte plus riche à mesure que le champignon mûrit. Un choix délicieux pour découvrir la forêt québécoise, surtout quand les feuilles tombent et que les saveurs réchauffent.

 

Chanterelle corne d’abondance 

La chanterelle corne d’abondance est un petit champignon sombre, souvent sous les chênes ou dans les forêts mélangées ici en Mauricie, où elle passe facile­ment inaperçue. On l’identifie aux parois intérieures noires et à l’extérieur gris — sa coloration la rend discrète mais très caractéristique. Elle ne pousse pas très grande, et il faut la cueillir quand elle est fraîche pour profiter de toute sa saveur. Son goût délicat, presque fumé, en fait un ajout parfait aux sauces, risottos ou accompagnements de viande. Un trésor d’automne qui prouve que les petits champignons peuvent avoir un grand caractère.

Cet automne en Mauricie, partez à la rencontre des champignons locaux et découvrez leurs saveurs surprenantes.

 

 

Cueillette responsable et sécurité

La tentation de remplir son panier est grande… mais la prudence est essentielle! Chaque champignon doit être vérifié par un expert mycologue avant de passer à l’assiette. Une fois la récolte faite, il est possible de communiquer avec l’expert mycologue Yvan Perreault par courriel à yvan.perreault@yahoo.ca, en joignant des photos (prévoir 1 à 2 jours pour une réponse).

 

 

 

 

Conservation après la cueillette

Après la cueillette, les champignons continuent leur maturation et dégagent chaleur et humidité. Pour les transporter, utilisez des paniers avec linges absorbants et placez-les rapidement (dans 1 à 2 heures) dans des glacières préalablement refroidies avec de la glace sèche ou des bouteilles congelées enveloppées de linges. Ne les entassez pas : laissez de l’air et, si possible, séparez-les avec des boîtes ou des linges absorbants. Une fois à la maison, nettoyez-les délicatement avec un pinceau, conservez-les à court terme dans un sac en papier au réfrigérateur ou séchez-les pour les garder plus longtemps. Les champignons récoltés sous la pluie, la rosée ou dans la mousse doivent être asséchés à l’ombre ou sur un grillage pendant 30 minutes à 3 heures afin d’éviter bactéries et moisissures.

 

À retenir

  1. Évitez les zones douteuses comme les bords d’autoroutes, lignes électriques, voies ferrées ou terrains industriels.
  2. Toujours cuire les champignons avant de les goûter et commencer par une petite bouchée.
  3. La vente de champignons amateurs à des restaurateurs est interdite au Québec, car seuls les professionnels formés peuvent garantir qualité et sécurité. La Filière peut accompagner toute personne souhaitant entreprendre dans ce domaine.

 

Expériences et mycotourisme

 

Si vous aimez être accompagnés, des guides mycologues passionnés proposent des sorties encadrées en forêt, parfaites pour apprendre à identifier les champignons en toute sécurité. Certaines excursions incluent aussi des ateliers cuisine ou des dégustations, pour savourer vos découvertes directement en nature. Idéal pour les familles, les groupes d’amis ou pour ceux qui cherchent une activité originale et gourmande. Ces sorties combinent plaisir, apprentissage et sécurité, tout en vous faisant découvrir les trésors des forêts québécoises. Pour découvrir les guides et leurs profils, c’est par ici .

 

 

 

 

Culture et économie locale

Au Québec, certaines entreprises se spécialisent dans la culture de champignons de spécialité, pour offrir un approvisionnement durable et varié. La filière champignon soutient l’économie locale, de la cueillette à la transformation, en passant par la gastronomie. Vous pouvez aussi trouver des champignons déjà cueillis, prêts à être cuisinés, dans différentes entreprises de la région. Chaque champignon, qu’il soit récolté ou transformé, raconte l’histoire du savoir-faire et de la créativité des producteurs d’ici. Pour découvrir les entreprises qui cultivent et transforment ces champignons, c’est par ici.

 

 

 

La cueillette des champignons en Mauricie permet de découvrir une grande variété de saveurs et de textures, à savourer sur place ou à rapporter à la maison. Pour prolonger l’expérience, les produits frais ou transformés en épicerie  portant le logo Aliments du Québec garantissent des saveurs locales et vérifiées.

 

 



À découvrir